52.000 salariés sont transférés dans une nouvelle entité juridique. Le groupe allemand évoque un environnement « complexe » pour 2015.

 

Officiellement, c’est tout sauf la préparation d’une scission, voire d’une cession, mais ça en a tout l’air. Siemens a annoncé jeudi passé 06 Novembre 2014 la réorganisation de son pôle santé en le plaçant dans une entité juridiquement indépendante. « En étant dirigée séparément, la santé sera capable de répondre plus efficacement aux tendances et aux changements de paradigmes attendus dans cette industrie », a déclaré jeudi à Berlin le patron, Joe Kaeser.

Employant 52.000 salariés et représentant 17 % des activités du groupe, le pôle médical est considéré comme sa perle. Sur le dernier exercice, clos au 30 septembre, il a enregistré un bénéfice de 2 milliards d’euros pour un chiffre d’affaires de 12,4 milliards. Il affiche la plus forte marge opérationnelle du conglomérat (16,3 %). Joe Kaeser juge cependant qu’il a besoin de marge de manoeuvre pour mieux se développer. Les analystes parient sur une introduction en Bourse.

 

Siemens avait d’ailleurs envisagé cette option pour sa filiale d’appareils auditifs, Audiology Solutions, qu’il a finalement décidé de vendre à un consortium composé du fonds suédois EQT et d’une famille allemande. Produit de la vente annoncée jeudi : 2,15 milliards d’euros, sachant que Siemens sera actionnaire minoritaire à hauteur d’environ 10 %.

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Gestion de portefeuille active

 

Le groupe munichois, qui a par ailleurs acheté les petites turbines à gaz de Rolls-Royce et annoncé cette année la cession de sa part à Bosch dans leur coentreprise d’électroménager, entend poursuivre activement cette gestion de portefeuille. Celle-ci doit contribuer à l’objectif de hausse d’au moins 15 % du bénéfice pour le nouvel exercice. Face à un environnement qui s’annonce « complexe », entre autres à cause des tensions géopolitiques, le groupe table en revanche sur des ventes stables, à périmètre comparable.

Au dernier exercice, Siemens a enregistré un bénéfice de 5,5 milliards d’euros, en hausse de 25 %, pour un chiffre d’affaires de 72 milliards, en baisse de 2 %. Le dividende sera augmenté. Le résultat net aurait été supérieur sans des charges exceptionnelles de 900 millions, liées notamment à des dépréciations d’actifs dans l’éolien.

Alors que Bercy vient de donner son feu vert à la vente des activités énergie d’Alstom à GE, Siemens n’exclut pas de se porter acquéreur si les autorités de concurrence imposent des cessions au géant américain. « Nous n’avons jamais fermé la porte, a dit Joe Kaeser. Autrement, ils peuvent nous téléphoner.

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