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La médecine personnalisée, ou la santé confiée à Google et Apple ?

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Publication: 

23 octobre 2013

 Avec leurs gadgets électroniques et leurs capacités de calculs  dans  d'immenses bases de données,  Google, Apple ou encore IBM  pourraient devenir  les  acteurs incontournables de la révolution médicale apportée  par la médecine personnalisée. Avec de nombreuses problématiques inédites, à la fois éthiques, économiques ou sociales. 

C'est une véritable révolution culturelle et technologique que la médecine s'apprête à vivre. Alors que le médecin a pour habitude de voir le patient lorsqu'il est déjà malade, et de lui prescrire le plus souvent les mêmes médicaments qu'aux autres individus atteints de la même maladie, la multiplication des capteurs d'auto-diagnostic et les progrès extraordinaires de la génétique conduisent droit vers une médecine à la fois préventive et ultra personnalisée. L'idée est d'intervenir au plus tôt lors d'une détection précoce de la maladie ou même d'un simple risque, et d'utiliser et de croiser des données personnelles très fines sur le métabolisme de chaque individu pour assurer le traitement personnalisé le plus adapté et donc le plus efficace possible.

Or les champions de cette nouvelle médecine, qui soulève de nombreuses problématiques cruciales, pourraient ne pas être les laboratoires pharmaceutiques, mais Google, Apple, ou IBM.

Nous avions déjà abordé l'an dernier les promesses épatantes de Watson, le système d'intelligence artificielle d'IBM, qui est capable d'analyser toutes les données médicales des patients, et de les croiser avec des millions de références d'autres dossiers pour dégager un diagnostic ultra-précis de la maladie. Réduisant le rôle du médecin à celui de simple parapheur d'ordonnances, Watson peut proposer la méthode de traitement la mieux adaptée aux spécificités du patient... et la moins chère pour les assurances santé.

Dans un autre registre, mais avec le même marché en tête, Google mise sur sa capacité à collecter et à croiser les séquences ADN de tous les individus, pour deviner statistiquement les maladies qu'ils sont susceptibles de développer, et pour déterminer les caractéristiques communes des groupes d'individus qui répondent mieux à tel ou tel traitement qu'à d'autres. La firme a investi dans la société de biotechnologie 23andMe, qui propose des détections de risques génétiques à moins de 100 euros (elle a dû suspendre cette activité en septembre dernier sur demande des autorités de santé américaines), et elle a annoncé le 18 septembre 2013 la création de la société Calico, qui vise à lutter contre la maladie et la vieillesse par le biais des nouvelles technologies, et d'un usage massif d'algorithmes...

La direction de Calico a été confiée à Arthur Levinson, ancien PDG du géant des biotechnologies Genentech, et membre du conseil d'administration d'Apple. Tim Cook, le président d'Apple, avait appuyé cette nomination en déclarant qu'il n'y avait "personne de mieux placé pour conduire cette mission", et qu'il était "impatient de voir les résultats". Car Apple aussi, a de très grandes ambitions en matière de médecine préventive et personnalisée. La firme de Cupertino va profiter de l'arrivée des "objets à porter" (ou "Wearable Devices"), dont sa future montre iWatch ne sera qu'une entrée en matière, pour y intégrer une série de capteurs destinés à surveiller l'état de santé de la personne qui les porte. Selon les rumeurs, la montre d'Apple permettra déjà d'établir un bilan sanguin, perfectionnant ainsi les tendances du quantified-self de santé, défrichée dans des objets connectés comme le FitBit, le Smartband de Sony, le Lifeband Touch de LG, le Vivofit de Garmin ou encore le Nabu Smartband de Razer.

Mais ce n'est qu'un début. Apple, qui mise sur la santé préventive et prédictive pour être l'un de ses forts relais de croissance pour l'avenir, a recruté à tour de bras certains des meilleurs spécialistes mondiaux de la biomédecine, des capteurs de santé et de l'algorithmie médicale. Si les gadgets comme l'iWatch resteront limités dans leurs capacités de collectes de données et leurs analyses, l'avenir est déjà tout tracé, et s'étendra un jour aux analyses ADN.

La société Nanopore a ainsi déjà mis au point une clé USB capable de séquencer l'ADN, le MinION. D'autres travaillent sur des implants sous-cutanés chargés de surveiller le dosage dans le sang de certaines molécules (des "biohackers" préfèrent les créer et les implanter eux-mêmes). La question n'est plus de savoir si ces technologies se généraliseront, mais à quelle vitesse et dans quelles conditions.

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